KABINDA

«DEUX OISEAUX», Elisabethville, Congo Huile sur panneau, circa 1955, 35x50cm Provenance: Collection Messirel L'expérience unique de l'École d'Elisabethville concentrée dans l' «Atelier du Hangar» a libéré la peinture africaine. Elle ne survivra pas à la mort en 1954 de son fondateur, le peintre aventurier français Pierre Romain-Desfossés. L'école d'Elisabethville (actuelle Lubumbashi) regroupe les artistes de la région du Shaba, l'un des foyers artistiques les plus actifs avec Kinshasa. La plupart de ses membres sont d'anciens élèves de l'Académie d'arts populaire indigène créée à «Eville» par le breton Pierre-Romain Desfossés. Peintre et homme de culture, il refuse d'enseigner à ses élèves des règles esthétiques. Il les encourage plutôt dans le sens d'une grande liberté d'expression hors de toute soumission aux canons de l'art occidental. Le respect de l'ingénuité native des élèves est le principe de son enseignement; qui a révélé plusieurs autres grands précurseurs: Pilipili Mulangoy, Bela Sara, Mwenze Kibwanga et Sylvestre Kaballa. Seulement 20 ans apès les premiers précurseurs (Lubaki, Djilatendo), il ouvre le chemin aux avant-gardistes. Kabinda et Tshimbumbu sont deux maîtres oubliés de ce grand moment dans l'histoire de la peinture congolaise