PATRICK O?BYRNE

CANNE DE CHEF, la partie haute sculptée d'un personnage debout aux belles formes simplifiées. Bois à patine brillante. (Un bras manquant). Nguni, Zulu, Afrique du Sud. 114cm PATRICK O'BYRNE A rchitecte honoraire (DPLG), muséographe, membre de l'ICOM (Conseil international des musées), consultant pour divers organismes (UNESCO, Banque Mondiale...) Patrick O'Byrne a réalisé la programmation de très nombreux musées en France et à l'étranger (Centre Pompidou, Musée d'Orsay, Centre Culturel Jean-Marie Tjibaou...) Dès 1970, lors de voyages d'études dans une quinzaine de pays d'Afrique, il découvre l'expression minimaliste du geste et de la parole qui, faute d'écriture, soutient et répond aux questions de chacun. Si l'Egypte, la Grèce et la Rome Antique possédaient l'écriture (très peu savaient lire et écrire, néanmoins), ils pratiquaient le polythéisme qui s'exprime par la forte présence de la nature. En Afrique, geste et oralité se retrouvent dans les factures (fabrications) des masques et statues des différentes ethnies et répondent aux questions de chacun. Cette même année 1970, il fait un premier achat en Afrique et «prend le virus». Dès lors, s'il n'achète sur place, il parcourt les allées des antiquaires aux Puces et se lie à Paris avec les grands galeristes d'Art Africain, chez lesquels il nourrit sa passion en acquérant des pièces. Passion étayée par des colloques, des expositions et d'une importante bibliothèque. Les pièces très primaires retiennent particulièrement son attention, tant par leur authenticité que parce qu'elles sont chargées de symboles forts conduisant à la métaphysique; de même que les objets du quotidien (bols, soucoupes... colliers, jupes de perles...). La «modernité», soit la simplicité de cet art, l'émeut. Se substituant à la parole, il en décuple la force, offrant ses lettres de noblesse à cette civilisation orale et artistique. Son matériau de base, le bois, la main qui tient l'outil, l'esprit transmetteur qui la façonne...procédent tous de